En 1872, Argyríos termine ses études au lycée de Mytilène et déménage à Athènes pour étudier à la Faculté des sciences de l’Université d’Athènes. Après 2 ans, il commence des études d’architecture à l’École Polytechnique d’Athènes. Pendant ses études, il rencontre Ernst Ziller, qui enseignait à l’École Polytechnique entre 1872 et 1883. Ziller reconnaît le talent d’Adalís et le nomme son assistant. À l’époque, Adalís parlait déjà français, turc, anglais et allemand, ce qui le rendait utile pour des travaux académiques et pratiques, tels que des traductions entre des collaborateurs français et turcs.

De retour dans la Lesvos ottomane, à une époque où le commerce était florissant et où la communauté grecque locale bénéficiait de privilèges particuliers. Son retour marque le début d’une nouvelle vague d’architecture dans la région, car l’architecture de Constantinople (principalement des bâtiments en bois dans un environnement dense) cesse d’être l’influence dominante sur le style de la ville, laissant place aux influences classiques et centre-européennes d’Adalís.

Symbole emblématique de Mytilène et le projet le plus important de la période faste 1880-1912, elle a été érigée à l’emplacement d’une petite église préexistante desservant les besoins de l’hôpital local, et a commencé à fonctionner en 1900. L’église suit le rythme byzantin, mais son style architectural combine des influences contemporaines qui prévalaient en Europe occidentale, telles que le baroque, le rococo et le néoclassicisme. Le bâtiment présente également des éléments gothiques, qui renforcent sa grandeur et lui confèrent une esthétique unique, unique en Grèce. Selon les sources existantes, le premier temple a été construit sur les ruines d’un ancien édifice, probablement le temple du dieu Apollon ou l’école de la poétesse Sappho.

Ioánnis St. Georgiádis venait d’ailleurs (probablement de Constantinople) et s’est installé à Mytilène probablement pour des opportunités professionnelles. Il a été le cofondateur avec I. Kalamáris du complexe industriel d’une usine d’huilerie, de filature et de fabrique de pâtes à vapeur à Epano Skála, aujourd’hui connu sous le nom de ‘Kalamáris’. La résidence principale de Ioánnis Georgiádis appartient aujourd’hui à la Région de la mer Égée du Nord. La maison est de style Second Empire.

Résidence principale d’Achilléas K. Vournázos, l’un des marchands les plus éminents de l’époque. Vournázos avait développé des activités commerciales en Russie, s’occupant de la fabrication de savon. Le complexe est de taille monumentale, de style Second Empire et néoclassique athénien (journal Kathimeriní, supplément ‘7 Mères’, 1999). La résidence est toujours entre les mains des descendants de la famille d’origine. Le bâtiment d’origine a été préservé avec peu de modifications internes, telles que la transformation de la pièce des officiels turcs du dernier étage en cuisine, le changement de la cave en entrepôt et la conversion d’une autre pièce de l’étage en salle de bains. La résidence a été construite sur un grand terrain en bord de mer, dans la région de Kioski, au pied de la forteresse. La superficie initiale était d’environ 5 stremmas, et à l’intérieur de celle-ci, une deuxième maison a été construite plus tard par la veuve Pénélope Vournázos, membre de la même famille. Au XVIIIe siècle, la région était connue sous le nom de ‘jardins de Hassan Pacha Tzézaerli et des fonctionnaires’, tandis qu’au milieu du XIXe siècle, elle était connue sous le nom de ‘quartier franc’.

Bâtiment de forme rectangulaire avec une symétrie absolue des ouvertures sur les deux étages. Un grand accent a été mis sur le décor de l’entrée principale avec des éléments néoclassiques (frontons, colonnes, linteaux). À l’intérieur, l’escalier en bois massif est particulièrement intéressant. Selon la méthode comparative, le bâtiment est attribué à Argyris Adalis (L’architecture des maisons de la classe supérieure de Mytilène, 1999).

Grand bâtiment néoclassique à deux étages avec un sous-sol, de forme en ‘G’. La partie du sous-sol sur la rue Sappho est utilisée comme magasin. L’entrée de la résidence se fait à travers la petite cour utilisée comme espace semi-public. Le bâtiment présente des dommages sur les enduits et les tuiles, et la couleur ocre de la façade s’est également détériorée. Les ornements en plâtre sur les appuis et les montants des fenêtres ont été préservés. En ce qui concerne son architecture, la résidence est structurée selon les principes de base du néoclassicisme, avec une distribution verticale et horizontale tripartite. Cependant, des éléments de décoration et de composition évoquant le style néogothique sont utilisés.

Un joyau de la ville, qui prête son nom à la région/village élargi des Taxiarches. Selon les récits, l’église a été érigée après une intervention miraculeuse de l’archange Michel, tandis qu’elle a acquis sa forme actuelle en 1903 lors de la reconstruction par Argyris Adalis avec des matériaux transportés des côtes anatoliennes voisines. Même aujourd’hui, les navires en transit utilisent une longue corne de brume en signe de salutation à leur saint patron. Le rythme est de style croix byzantin avec un dôme à variations de style gothique. Il possède un narthex, tandis que le toit repose sur des corbeaux en briques se terminant par des chapiteaux carrés avec de beaux ornements en plâtre.

Intérieurement décorée de peintures de V. Ithakisios. La construction a utilisé les mêmes matériaux que l’église des Archanges à Kagiani (également une œuvre d’Adalis). Elle est toujours détenue par les descendants de la famille Adalis.

Athanassios Fourtounas (ou Fourtounas) était un marchand important de savon et d’huile. Dès 1885, il était répertorié dans les annuaires commerciaux de Mytilène sous le nom ‘Frères Fourtounas’, et il possédait également une succursale à Varna, en Bulgarie, en tant que fournisseur de savon. Athanassios Fourtounas était originaire de Mesotopos et avait émigré jeune en Bulgarie pour se consacrer au commerce. Il est revenu à un âge avancé avec sa femme française et a construit cette résidence comme résidence permanente. La maison a été construite sur un grand terrain de 700 mètres carrés dans la rue Halika (aujourd’hui Cavetsou), l’une des trois artères menant aux banlieues de Mytilène, où les habitants passaient leurs étés à l’ombre. Après le décès du marchand, la maison a été vendue par sa veuve au marchand Georgios Grigoriou.